Ça y est nous y sommes! Un dimanche bien long et fatigant pour arriver au bout de la nuit à Bakou. Et puis ce matin direction le Crystal Hall pour la seconde journée des répétitions. Je trouve qu’il y a déjà beaucoup de monde. A peine mon accréditation récupérée, direction le centre de presse. Et ce qu’il y a de bien à l’eurovision c’est qu’on tombe toujours sur un visage connu tel Omar et El Nino, les deux cubains du groupe Mandinga, avec qui je papote … en espagnol ! Avec plaisir je retrouve les quelques français, Stéphane, Franck, Quentin et Stéphane-Marc. Et comme il y a à peine 5 minutes de marche du centre de presse à la salle j’ai pu assister à la première répétition Israël. Et pendant où j’écris ces lignes la San Marinette est sur scène. A suivre…
Nos premières impressions de Bakou, vu de nuit (à deux heures du matin) c’est une ville qui semble sortir de terre, des immeubles neufs ou en construction partout. L’Azerbaïdjan est un pays riche, grâce au pétrole, et il veut montrer qu’il existe. Cet eurovision est pour lui une vitrine lui permettant de postuler au jeux olympiques de 2020. On y voit des choses étonnantes comme des stations-services rutilantes.
Les azéris sont charmants et accueillants, mais parfois un peu brusques. Ils ont envie de bien faire, même s’ils ne maitrisent pas totalement complètement l’accueil des touristes. Ça ne nous empêche pas d’être chouchoutes, et c’est tout juste si on n’a pas droit chacun à un ou une bénévole perso.
Un point où ils doivent progresser c’est la conduite. Nous avons cru notre dernière heure venue quand notre taxis roulait à toute allure sur le chemin de notre hôtel discutant son téléphone a la main et en roulant presque en zigzagant. Et se main sur le chemin du centre de presse nous avons assisté à un accident spectaculaire d’une camionnette qui s’est renversée (heureusement sans blesses graves).
Allez on revient à l’essentiel : les répétitions. Pour Israël je suis reste sur ma faim. Le chanteur est juste mais on n’entend pas les chœurs, alors qu’il y a deux choristes en plus du groupe ! Résultat le refrain porte par les chœurs ne fonctionne pas. Toutefois il y a un point positif le visuel est joli. Mais la mise en scène est totalement à revoir. Niveau popularité c’est zéro. Les israéliens ont annulé leur conférence de presse. C’est leur décision m’a dit une des bénévoles.
La San Marinette Valentina a suivi. Bon moi franchement je n’accroche pas je trouve ça trop gnian-gnian et je ne vois pas comment ça peut se qualifier. A la conférence de presse Valentina a été totalement éclipsée par le compositeur Ralph Siegel. Le maitre, qui fête ses 40 ans d’eurovision, est toujours sur le coup. Il nous avoue travailler sur ses chansons trois mois l’été et choisir les 5 ou 6 meilleures. Puis il les propose à travers l’Europe. Résultat il participe à un grand nombre de sélections : Suisse, Malte, Moldavie, Ukraine cette année en plus de Saint-Marin.
Apres ce fut Chypre. Bon ben rien à dire. C’est pas mal mais pour moi vu et revu. Une chanson dance comme on en voit à la pelle chaque année. Mais ça n’empêche pas Ivi d’être charmante et de plutôt bien chanter (pas trop longtemps quand même la voix fatigue vite). Dans la délégation chypriote on note la présence d’Elena Patroklou qui a représenté Chypre en 1991. Ivi a terminé sa conférence de presse par un « I la la la love you ».
Je n’ai pas vu la répétition de la danoise Souna mais j’ai assisté à sa conférence de presse. Et je suis devenu accro. Une petite jeune fille jolie et adorable, entourée d’une équipe très jeune (à peine 20 ans) et multicolore (Danemark, Afrique du sud, Kurdistan). Et la demoiselle parle le français. Je lui ai même fait dire quelques mots dans la langue de Molière.
Si le nombre de présents a la conférence de presse était un signe de victoire alors je vous dirai n’en jetez plus on repart en Russie en 2013. Malgré une répétition difficile (chant, rythme, mouvements) les mamies russes ont fait un carton. Ici tout le monde se les arrache. On a même installe une photo géante ou chacun peut glisser la tête pour figurer à cote des mamies (et en mamie !). Au second jour de répétition je suis sûr qu’on n’a jamais vu autant de monde à une conférence de presse. C’est vrai qu’elles sont attachantes et je vous prédis moi qu’elles seront très haut voire le plus haut et en plus elles ne sont pas bêtes. A la question sur leur sens du rythme elles ont répondu que la religion leur a appris qu’avec la foi on y arrive toujours (the religion can change your soul in a good way). Alors chacun a sa préférée, mais a l’applaudimètre c’est la toute petite qui q gagne. Au fait elles sont 8, et donc il y en a deux en plus si jamais il y a un problème. Et elles ne sont pas contre une ou un neuvième pourvu qu’il soit babushki !
Pour tout vous dire les hongrois sont passés inaperçus. J’ai regardé leur répétition de loin et ils ont annulé leur conférence de presse (celle des mamies russes à dure trop longtemps ?). Pas les autrichiens, dont Fabrice a vu la répétition et qui est emballé. Ce qui était juge vulgaire a été enlevé (sur demande de l’UER parait-il) mais ça reste efficace. Et comme le dit Lukas, le chanteur, moins de popo mais encore plus de wokki ! Et à la conférence de presse ils ont aussi fait le show.
Le moldave Pasha a complètement revu sa mise en scène. Exit les musiciens, place a de jolies poupées a la queue leu leu. La conférence de presse de Pasha a été expédiée rapidement. Et puis les Jedward nous ont proposé une prestation humide avec une fontaine au milieu de la scène. Franck et Quentin ont aimé. Pas Stéphane, mais bon si on écoutait Stéphane cette année toutes les chansons de la première demi-finale serait éliminées.
Sinon on peut signaler ici une curiosité : l’écossais Ewan, avec pleins de collègues (Australie, Nouvelle-Zélande, etc…), venu avec sa marionnette Terry pour couvrir ce concours, et Terry n’hésite pas à interviewer lui-même les concurrents!