Voici la Norvège retombée dans ses vieux démons, puisqu’elle écope de la dernière place qu’elle occupa si souvent par le passé, avec un total de points étriqué, une nouvelle déroute à mettre au crédit de Tooji, vocalisant un « Stay » aux relents de syndrome France Gall… La ressemblance avec le sémillant suédois Eric Saade n’a échappé à personne, et surtout pas à François Sénéchal qui critique cette « bien pâle imitation » qui n’a pu faire oublier l’original, à peine plus viril…
« Dans la famille « je chante faux de bout en bout », je voudrais le fils, après les grands-mères » annonce d’entrée Richard Plumel, tandis que Patrick Strouk, relevant que « Tooji chantait faux du début à la fin », se demande « comment cette mièvre chanson même pas digne d’une demi-finale du Melodifestivalen interprété par un bellâtre emplumé a-t-elle pu atteindre la finale ». Mystère… Encore eût-il fallu être introduit dans le milieu pour pouvoir entrer dans le vif du sujet… Et le sujet n’est pas Tooji, désolé les filles !
Certes, reconnait Pascal Chevillon, la « prestation est peu convaincante mais la chanson n’était pas mauvaise », appuyé en cela par Jean-Charles Prioux qui regrette « un énorme potentiel gâché par l’amateurisme du chanteur qui ne chantait pour ainsi dire pas grand-chose ». Ah, mais on ne peut pas présenter, « en mode badboy » comme le remarque Fabrice Biesbrouck, un titre « fourre-tout » tout en remuant du popotin, ce qui fait se questionner Ethan Marchand : « comment l’Europe a pu passer à coté de ce déhanché ? ». Coupure image, vraisemblablement…
Si Nicolas Corroyer est l’un des seuls ardents défenseurs de la norvégiennerie, qui mélange « un peu d’électro et de dance », Frédéric Feder attendait mieux d’un titre « décevant » tandis que Cyril Second affirme que « Stay » était « la chanson de trop dans ce concours ». Mais que voulez-vous, comme le souligne Romain Galati, « il fallait choisir entre la copie d’Eric Saade ou de Lady Gaga, le mélange des 2 n’est pas passé ». Le brun suédois avec un costume en steak, ça aurait eu de la gueule, non ? Pas pour Philippe Gauzy qui préfère nettement le norvégien et sa plume, qu’il qualifie de « bombe atomique de l’année ». Toi, tu voudrais lui tripoter la mèche …
Bref, en guise de résumé, Nisay Samreth brocarde vertement un Tooji qui ressemble à « une vraie casserole à capuche » (tout pot a son couvercle) auprès de qui « M. Pokora passerait pour Pavarotti » (ça c’est pas gentil pour Luciano…).
Si Tooji voulait rester, les eurofans, imitant Scott Fitzgerald, lui ont clairement dit « Pars ! »…