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Etincelant et magnifique, le concours Eurovision Stockholm 2016 restera sans doute comme l’un des plus beaux jamais diffusé depuis soixante ans. Le show fut impeccable et la production est arrivée à un point de perfection comme jamais. On en est ressorti avec pleins de petites étoiles dans les yeux. Tout était réuni pour qu’il en soit ainsi. Des performances travaillées avec des artistes ayant à cœur de montrer le meilleur d’eux-mêmes, des interval acts spectaculaires (avec en plus, cerise sur le gâteau, la présence sur la scène du Globe Arena d’une star internationale, Justin Timberlake), un nouveau système d’annonce des votes agrémenté en plus un suspense final à couper le souffle et enfin des présentateurs talentueux qui sans en faire trop ont apporté cet esprit d’auto-dérision typiquement suédois que nous adorons tant et avec qui on a envie de reprendre en cœur « Love love peace peace ».
Oui on se rappellera longtemps de ce concours. D’abord à cause de cette victoire ukrainienne venue de nulle part quand les médias n’avaient d’yeux que pour la performance spectaculaire du Russe Sergey Lazarev ou la voix de cristal de l’Australienne Dami Im. La voix, l’authenticité et la sincérité de Jamala se sont imposées à nous et j’avoue que j’en suis heureux, même si la perspective d’aller à Kiev l’an prochain ne m’enchante pas vraiment.
Ce concours nous a marqué aussi parce que c’est peut-être le début d’une renaissance française. Amir a défendu nos couleurs avec beaucoup de cœur et est allé nous chercher cette sixième place à laquelle on n’osait pas croire tant nous avions été déçus par le passé. Derrière ce beau résultat il y a un chanteur talentueux dont le succès à l’Eurovision en annonce probablement d’autres. En effet son nouveau single est bien parti pour marcher aussi bien que sa chanson de l’Eurovision. Il y a aussi un chef de délégation, Edoardo Grassi, qui s’est beaucoup impliqué, sans discontinuité, tout au long de l’aventure, depuis le choix de la chanson jusqu’à la finale. Présent à tous les niveaux (encadrement, promotion, choix artistiques), il a été, avec sa petite équipe, au taquet pendant quatre mois non-stop.
Ce résultat et l’engouement suscité en France par le concours devraient éveiller les vocations et des artistes ou des maisons de disques vont peut-être regarder l’Eurovision avec un peu plus de bienveillance. On peut espérer de bonnes propositions parmi lesquelles nous choisirons notre futur représentant. Après tout mieux vaut avoir l’embarras du choix que de faire un choix par défaut.
Farouk Vallette
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