Après une longue journée de répétitions et conférences de presse avec en point d’orgue celles du favori italien Francesco Gabbani et de notre lumineuse représentante Alma, nous avons décidé d’aller dîner en ville. Une fois les options junk-food écartées, direction le centre ville pour trouver un restaurant local typique pour goûter le fameux Bortsch.
Ma foi, en Ukraine plus possible de se restaurer après 22H30 puisque les restaurants ferment leurs portes à 23H00.
Après avoir trouvé portes closes dans tous les établissements du coin, nous nous sommes résignés à rentrer dans notre appartement pour déguster les quelques fruits et yaourts que nous avions acheté pour le petit-déjeuner.
Dans un ultime sursaut d’espoir nous avisons un restaurant allumé et nous y dirigeons, malheureusement même si celui-ci est encore ouvert jusqu’à minuit, le couvre-feu alimentaire y est également de mise mais le réceptionniste nous aiguille vers la station de métro la plus proche pour trouver une échoppe ouverte.
Effectivement , de belles lumières illuminent une devanture où scintillent en anglais les insignes d’un restaurant de cuisine moderne chinoise.
En regardant le menu affiché à l’entrée, nous avons un mouvement de recul devant les prix prohibitifs pratiqués mais la faim est trop grande et finalement nous décidons de prendre place à l’intérieur de ce très chic établissement.
Le serveur nous installe sur une table près d’une baie vitrée donnant sur une cuisine impeccable. Je balaie la salle des yeux ébahis de voir ce que je crois être le gratin de la bourgeoisie dorée ukrainienne et reste interdit devant nos voisins de table.
En effet, assis juste à côté de nous se trouve la délégation suédoise avec bien sûr, Robin Bengtsson entouré de ses danseurs mais aussi en bout de table sirotant un verre de vin blanc, Mans Zermelow.
Nous avons ensuite passé de longues minutes à trouver des subterfuges pour tenter de les prendre discrètement en photo sans grand succès à vrai dire.
Mais rien que la satisfaction d’avoir été assis près de nous ces artistes nous a fait passer un peu la pilule d’avoir à régler une note bien salée pour les standards locaux.
Patrick Strouk